Lilith
Ce collier a été créé encore cet hiver et présenté à l'exposition de Moscou.
De forme plutôt classique qui s'approche des colliers brodés. Mais la technique rappelle le freeform. Le tout est en soutache!
La première mention de Lilith remonte au mythe Gilgamesh, écrit dans une tablette, datée de 2000 av. J.-C., qui a été retrouvée à Ur, l'ancienne cité mésopotamienne. C'est le premier texte retrouvé faisant état d'une jeune femme aérienne, qui vivait dans un arbre sur les bords de l'Euphrate, arbre que la déesse Inanna sauva des eaux en le plantant dans son jardin sacré à Uruk.
Les représentations de ce personnage sont très variables, et parfois contradictoires, selon les récits et les cultures.
Démon dévorateur, déesse-serpent, déesse ailée , Lilith correspond à la déesse mère dont on retrouve la trace depuis le paléolithique supérieur. On la retrouverait également dans la « déesse aux serpents » de la civilisation minoenne, mais également sous les traits d’Isis, la déesse ailée de l’Égypte ancienne. Elle aurait été reprise par la tradition juive aux temps de la captivité de Babylone. Aux temps bibliques, elle est une représentation symbolique du matriarcat préexistant au patriarcat.
Dotée d’une sexualité illimitée et d’une fécondité prolifique, tout en étant symbole de frigidité et de stérilité, épouse, fille et double du diable, elle rassemble, dans la culture judéo-chrétienne, les côtés négatifs attribués à la féminité archaïque, celle qui ne peut être l’épouse de l’homme.
Selon la Kabbale Lilith est la première femme et la première compagne d’Adam, avant Ève.
Lilith est tirée de la même terre qu’Adam et se considère comme son égale. Elle refuse de se soumettre à l'homme et abandonne Adam et l’Éden. Dieu envoie trois anges convaincre Lilith, qui s'obstine. Elle est donc celle qui dit non à la fois à la position que lui propose l’homme dans leur couple et à la tentative de réconciliation de Dieu lui ordonnant de se plier au désir de l’homme.
Il s’agit peut-être du plus ancien mythe de révolte féminine.